Revue de presse-2/11/2010*

Publié le par le baron de lescun

 La République des pyrénées .

 rep des pyr


En colère, ils défilent avec leurs brebis contre la Pau-Oloron

 

Par Sébastien Lamarque
Publié le 2 novembre 
 
 

Un couple d'éleveurs d'Arbus a défilé dans la ville au retour d'estive pour marquer son opposition au projet de liaison routière nouvelle Pau-Oloron. Leur ferme est sur le tracé.

Ce n'est pas une manifestation », se défend Mireille Bonhomme. Avec son compagnon, Marc Peyrusqué, le couple de bergers installé à Arbus, entend marquer son opposition au projet de liaison routière entre Pau et Oloron. Leur ferme se trouve au beau milieu du tracé. « À droite ou à gauche de notre maison, ça va couper en deux notre structure, sans parler des nuisances. »

Ils ont pourtant défilé hier avec 230 bêtes, 180 brebis et une cinquantaine de chèvres (« dont beaucoup de Pyrénéennes »), dans les rues d'Oloron. Après avoir descendu les lacets du Biscondeau, le troupeau hésite à bifurquer rue Palassou. Les brebis n'aiment pas l'imprévu. Elles contourneront finalement un automobiliste, surpris de se retrouver bloqué par un troupeau le jour de la Toussaint. « On descend toujours à cette date, après le marché du samedi », justifie Mireille Bonhomme, en estive à Bedous.

27 ans que le couple est installé sur une exploitation de 9 hectares à Arbus, plus 25 hectares de pâtures prêtées. « Nous sommes contre l'autoroute où qu'elle soit, assène Mireille. Pour nous, c'est la fin de l'axe E7, et c'est aller droit dans le mur. » Le parcours va faire un crochet d'une centaine de mètres pour passer par la propriété d'un conseiller général du canton, le projet de route étant porté par un syndicat mixte piloté par le Département. « Il y a une volonté politique des élus locaux, estime Mireille Bonhomme. C'est ce qui nous fait peur. »

Grosse colère

Le conseiller général en question, Jean-Pierre Domecq, n'a pas franchement apprécié cette irruption près de ses terres, un jour de Toussaint. Grosse colère. « Vous n'avez pas à venir m'interpeller un jour férié, s'agace-t-il. C'est un jour privé. Aujourd'hui, je ne suis pas un élu. Vous manquez de respect à un jour où on honore ses morts, et à mes droits fondamentaux. Ce n'est pas sympa. Je ne siège même pas au syndicat mixte. Revenez quand vous voulez, ma porte n'est jamais fermée, mais pas aujourd'hui ! »

Il n'y aura pas de dialogue possible en ce jour de Toussaint. Le couple de bergers, soutenu par « des amis paysans » ou des membres de Gédéol (Groupe pour la décroissance à Oloron), s'est peut-être trompé de cible. Il a en tout cas bien mal choisi son jour. Pas sûr que ce défilé, aussi sympathique qu'il soit, n'ait fait avancer leur cause.

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 Commentaires ( 2 )
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damZu 02 Nov 2010, 11:25
Pour plus d'informations sur la situation des transports en Béarn et les conséquences du projet de l'autoroute entre Poey de Lescar et le sud d'Oloron, je vous recommande de visiter le site de CODE Béarn : www.codebearn.org/
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loumene 02 Nov 2010, 11:13
oh je pense personnellement que si !
autoroute pau oloron ou pas c'est l'enfer qui est programmé!.

Domecq pour le coup n'a pas eu les nerfs. il sait pourtant que lui même ou son épouse étant agriculteurs les conséquences de ces saignées routieres. Déja sur la 134 actuelle, l'accés de certaines parcelles se joue à la roulette russe!

j'aime pas trop le terme de décroissance qui renvoie à un écologisme extremiste, je prefere le terme de pause dans l'ascension du mont Tartare par sysiphe que représente le libéralisme.

arrive le temps des jacqueries dans une europe de la finance extrémiste
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Eric Pétetin veut relancer la Goutte d'eau

 

Par Sébastien Lamarque
Publié le 2 novembre 
 

Une trentaine de personnes a participé samedi à l'assemblée générale qui veut relancer la Goutte d'eau. Ils sont prêts à se réinstaller à la gare de Cette-Eygun.

Le vent qui souffle sur Lées-Athas vient de faire voler la plume de l'Indien. Une jeune femme l'aide à la rattacher dans ses cheveux. « Je n'en porte pas tous les jours, que pour les grandes occasions, précise Éric Pétetin. C'est une plume d'oie. C'est pas très glorieux. » Celui qui avait combattu le tunnel du Somport avec une plume de vautour dans les cheveux a provoqué samedi à la salle des fêtes une assemblée générale pour relancer la Goutte d'eau.

Les participants arrivent sans se presser, par grappes. « Une fois de plus, il y aura plus d'étrangers que de valléens », constate Éric Pétetin. Il a gardé le sens de la provoc' : « Les gens sont paresseux, ils ont des problèmes psychiques. » Finalement, une bonne trentaine de personnes participera à l'AG, entre anciens de la Goutte d'eau et routards de passage.

« On sera plus vigilants »

Parmi eux, Laurent, 45 ans, « dans le milieu agricole », installé dans la vallée. « J'étais maçon intérimaire à Bayonne quand j'ai entendu parler de la Goutte d'eau. Un endroit sympa. Je suis venu, en juin 1997, ça m'a plu, je suis resté quatre ans et demi. » Il est resté tant que « la très grande majorité des gens apportait quelque chose, de par leur savoir ou leurs actes ». Il est parti parce que « la tendance s'est inversée ».

« La défonce et le parasitisme (sic), c'est fini, on sera vigilants, assure Éric Pétetin. La Goutte d'eau sera beaucoup plus belle qu'il y a dix ans. » La nouvelle Goutte d'eau, il la veut « militante, pour sauver la vallée des bétonneurs et des puissances de l'argent ». « Ouverte », aussi. « Au départ, tout le monde dans la vallée venait, de toutes les catégories sociales », se souvient un des fondateurs. Greenpeace et le chanteur Renaud (dont Éric Pétetin a donné des nouvelles peu rassurantes) la soutenaient.

« Dans l'air du temps »

C'est « cette idée de fond » que veut soutenir Serge, un autre ancien de la Goutte d'eau, également installé dans la vallée. Il prône le maintien et la relance du chemin de fer entre Oloron et Canfranc, « par respect pour nos aînés ». Il sait de quoi il parle. Comme Éric, il est petit-fils de cheminot.

Éric Pétetin se dit prêt à s'opposer « physiquement mais pacifiquement » à toute velléité de relance du projet d'autoroute Pau-Oloron. Même une liaison rapide. « Cela fera autant de dégâts. » « Reprendre la lutte, ce n'est pas utopique, c'est même dans l'air du temps », assène un des participants.

« Qu'une majorité de valléens soit opposée à ce qu'on défigure une nouvelle fois leur vallée, je n'en doute pas, reprend Éric Pétetin. Qu'une majorité soit favorable à la renaissance de la Goutte d'eau, c'est moins certain. » Mais lui et ses compagnons, anciens et nouveaux, s'accrocheront mordicus à leur paradis perdu.

>> L'Indien dans la vallée... le 1er avril

Difficile de croire Éric Pétetin quand il assure que la date de l'assemblée générale, quasiment cinq ans jour pour jour après l'évacuation de la Goutte d'eau, le 26 octobre 2005, est « un hasard heureux et porteur d'espérance ».

D'autant qu'il avance une autre date pour son retour officiel en vallée d'Aspe. Le 1er avril ! « Je vais planter un tipi sur le site de la Goutte d'eau, pas loin de la cabane qui est restée », assure-t-il. Il aimerait que la Goutte d'eau revienne à la gare de Cette-Eygun. Le conseil municipal du village s'était un temps prononcé pour son rachat. Sans suite. Un projet privé de relais sur les chemins de Saint-Jacques serait aussi dans les tuyaux.

On n'en sait guère plus. Éric Pétetin, lui, souhaite nettoyer le site (un boulot de titan) avant cet été, pour accueillir de premiers concerts. Il annonce déjà un « petit Woodstock dans les Pyrénées les 6, 7 et 8 juillet 2012 ».


Eaux-Bonnes : deux randonneuses égarées dans le brouillard

 

Publié le 2 novembre 2010
 
 

L'hélicoptère de la Sécurité Civile (Photo archives MZ)
 

Deux randonneuses, une Toulousaine de 20 ans et la seconde originaire de Pessac, de 24 ans, se sont laissées piéger par les mauvaises conditions atmosphériques dimanche après-midi.

Les jeunes femmes effectuaient une randonnée dans le secteur des crêtes d'Arres-Sourrins à 2 430 m (commune des Eaux Bonnes). Elles se sont égarées dans le brouillard accompagné de neige et de vent. Lorsque l'alerte a été donnée, vers 16 h 30, elles se trouvaient sur une pente glissante à cause de la pluie. Deux secouristes du PGHM d'Oloron sont partis à leur secours à bord de l'hélicoptère de la sécurité civile.

Quand elles ont été retrouvées, elles souffraient d'une légère hypothermie. Elles ont été déposées en dessous de la nappe de brouillard et prises en charges à pied jusqu'à Gourette où se trouvaient leurs proches.


Trois frères canyonistes bloqués toute une nuit dans les Gorges de Kakouetta
Publié le 1 novembre 2010
 
 


Les Gorges de Kakuetta, un lieu propice à la pratique du canyoning (Photo archives HB) 

Trois frères âgés de 28, 18 et 16 ans originaires de Bordeaux, sont restés bloqués toute la nuit de samedi à dimanche, dans le canyon d'Althagneta, dans les gorges de Kakouetta. Ils avaient perdu du matériel et leurs cordes étaient inutilisables pour poursuivre leur progression.

La fratrie a décidé de bivouaquer et a fait du feu. À l'extérieur, un de leur ami qui les attendait avait pour consigne d'alerter les secours si le trio n'était pas ressorti à 10 heures dimanche matin. C'est ce qu'il a fait. Trois quarts d'heures plus tard, deux gendarmes du PGHM à bord de l'hélicoptère de la sécurité civile étaient sur les lieux.

Ils ont très rapidement repéré les trois Bordelais. Le treuillage a été assez délicat pour sortir les trois frères de ce mauvais pas. Ils étaient indemnes mais très fatigués après cette nuit agitée et particulièrement fraîche. Selon les spécialistes, la période est tardive pour pratiquer du canyoning. En plus et malgré des conditions météorologiques médiocres ils n'ont pas renoncé à leur expédition.

L'aîné était un peu plus expérimenté que ses deux jeunes frères. Le trio a tout de même pris un petit risque à vouloir à tout prix concrétiser leur projet.

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